Les examens complémentaires en cancérologie

Les examens complémentaires
en cancérologie vétérinaire

 

Les analyses sanguines et urinaires en oncologie vétérinaire

La numération formule sanguine
L’analyse biochimique sanguine
Le ionogramme du sang
Les Analyses urinaires

Les examens d’imagerie médicale
couramment utilisés en oncologie vétérinaire

La radiographie
L’échographie
Le scanner
L’IRM (Imagerie par Résonnance Magnétique)
L’endoscopie

Le Myélogramme

 

 

Cette section décrit les examens complémentaires couramment pratiqués en oncologie vétérinaire et présente quelques exemples de leur application. Pour de plus amples explications, le mieux placé pour répondre à vos questions est votre vétérinaire traitant.

 

Les analyses sanguines et urinaires en médecine vétérinaire

 

Il existe de multiples analyses sanguines possibles et de très nombreuses indications pour les prescrire. Par ailleurs leur interprétation doit être réalisée par le clinicien qui est en charge de votre animal. Ces pages vous présentent les analyses les plus courantes, leurs principes et quelques exemples d’applications.

 

La numération formule sanguine

 

Qu’est-ce que la numération formule sanguine ?

Cette analyse permet de compter et de subdiviser en différentes catégories les cellules du sang. On distingue trois grands groupes de cellules : les globules rouges, les globules blancs et les plaquettes. Ces groupes peuvent être subdivisés en sous-groupes plus précis : on distinguera ainsi parmi les globules blancs les polynucléaires neutrophiles, les polynucléaires éosinophiles, les monocytes, etc. L’analyse permettra aussi de doser certaines protéines comme l’hémoglobine. D’autres paramètres sont accessibles au travers de ces analyses. Ils décrivent la répartition de l’hémoglobine dans le sang ou bien permettent de déterminer la taille des globules rouges ou encore le comptage des précurseurs des globules rouges.

La numération formule sanguine sera généralement associée à la réalisation d’un frottis sanguin permettant d’objectiver visuellement et qualitativement les anomalies détectées. L’examen de ce frottis sanguin peut par ailleurs constituer un examen cytologique à part entière et permettre de rechercher des cellules anormales.

Réalisation

La numération formule sanguine nécessite une prise de sang. Cette prise de sang peut-être réalisée sans difficulté et sans risque sur un animal coopératif ; toutefois pour un animal récalcitrant, ou agressif, elle peut nécessiter de mettre en place des moyens de contentions.

Utilisation en cancérologie

La numération formule sanguine est très fréquemment utilisée en médecine générale : à l’heure actuelle la majorité des cliniques dispose de l’équipement nécessaire pour la réaliser.

En cancérologie, elle possède de nombreuses indications. Elle présente un intérêt diagnostique et pour l’évaluation de certains paramètres de l’état de santé globale de l’animal. Elle possède un intérêt thérapeutique majeur : la numération formule sanguine est réalisée avant chaque chimiothérapie pour être sûr que cette dernière puisse être réalisée dans des conditions satisfaisantes (voir la section sur la chimiothérapie conventionnelle).

 

L’analyse biochimique sanguine

 

Qu’est-ce que l’analyse biochimique sanguine ?

L’analyse biochimique sanguine consiste à doser des paramètres qui peuvent être des molécules, des enzymes ou d’autres protéines. Dans un bilan de base, on dose par exemple des enzymes hépatiques (PAL, ALAT, GGT), les paramètres rénaux (Urée, Créatinine), les protéines totales et la glycémie. Ce sont les analyses communes mais beaucoup d’autres paramètres peuvent être mesurés : des marqueurs cardiaques, rénaux, des hormones, etc.

Réalisation

Les analyses biochimiques sanguines nécessitent une prise de sang. Cette prise de sang peut-être réalisée sans difficulté sur un animal coopératif ; toutefois pour un animal récalcitrant, ou agressif, elle peut nécessiter de mettre en place des moyens de contention.

Utilisation en cancérologie

L’analyse biochimique sanguine est très fréquemment utilisée en médecine générale. À l’heure actuelle, la majorité des cliniques disposent de l’équipement nécessaire pour réaliser les mesures les plus courantes.

En cancérologie, elle possède de nombreuses indications. On retrouve ainsi un intérêt diagnostique et un intérêt thérapeutique : elle permet d’évaluer l’état de santé général de l’animal. En effet, des insuffisances organiques peuvent être présentes en addition des processus tumoraux. Ces insuffisances, sont en effet importantes à prendre en considération pour l’établissement d’un pronostic, pour l’évaluation des risques anesthésiques, l’élaboration d’un protocole de chimiothérapie et sa réalisation, etc. Elle rend possible la mise en évidence et le suivi de certains syndromes paranéoplasiques (voir les syndromes paranéoplasiques) comme une hyperglobulinémie dans le cas de myélome multiple ou une hypoglycémie dans le cas d’insulinome.

 

Le ionogramme du sang

 

Qu’est-ce qu’un ionogramme du sang ?

Il consiste à doser les électrolytes sanguins comme le phosphore, le calcium, le potassium, le sodium, le chlore,…

Réalisation

La réalisation d’un ionogramme nécessite une prise de sang. Cette prise de sang peut-être réalisée sans difficulté sur un animal coopératif, toutefois pour un animal récalcitrant, ou agressif, elle peut nécessiter de mettre en place des moyens de contention.

Utilisation en cancérologie

L’ionogramme du sang possède un intérêt aussi bien en médecine générale qu’en cancérologie. Par exemple, lors de lymphome on recherchera un excès de calcium dans le sang ; on pourra par ailleurs suivre ce paramètre pour vérifier le statut de rémission. Si cette hypercalcémie est découverte sans qu’un cancer soit encore diagnostiqué, on pourra rechercher les origines possibles de cet augmentation du calcium sanguin parmi lesquels figurent plusieurs processus tumoraux. En dehors du cadre de la cancérologie, des déséquilibres ioniques peuvent aussi témoigner d’une déshydratation, de complications d’une insuffisance rénale, de complications d’un diabète, etc.

 

Les Analyses urinaires

Qu’est-ce que les analyses urinaires ?

Une analyse urinaire classique comprend la mesure de la densité urinaire, l’examen cytologique des urines au microscope et la réalisation d’une bandelette urinaire (elle permet de rechercher plusieurs paramètres tels que : du sang, des protéines, de la bilirubine, du glucose, etc.). Ces urines peuvent également être soumises pour analyse auprès d’un laboratoire pour de plus amples informations : réalisation d’examens cytobactériologiques, réalisation d’un antibiogramme, dosage des protéines et de la créatinine urinaire.

Réalisation

Le prélèvement des urines peut s’effectuer soit par miction naturelle, soit via un sondage urinaire ou bien grâce à un prélèvement sous contrôle échographique. Les deux dernières méthodes peuvent nécessiter une tranquillisation pour leur réalisation. Elles permettent, notamment de limiter les contaminations bactériennes du prélèvement, que l’on observe de façon plus importante lors de miction naturelle.

Utilisation en cancérologie

Outre la mise en évidence d’anomalies diverses, l’analyse d’urine permet, notamment, de surveiller l’apparition d’effets secondaires lors de l’emploi de molécules de chimiothérapie, en particulier, les cystites hémorragiques lors de l’utilisation de cyclophosphamide.

Les examens d’imagerie médicale
couramment utilisés en oncologie vétérinaire

 

La radiographie

 

Principe

Des rayons X sont générés puis délivrés de façon à ce qu’ils traversent votre animal. Certains rayons seront absorbés en partie ou en totalité et de manière différente selon les caractéristiques des structures qu’ils traversent. Le reste des rayons sera absorbé sur une cassette radiographique ce qui permettra leur analyse après développement. On comprend donc que ces rayons traversent de nombreuses structures qui peuvent se superposer avec d’autres, ce qui représente un des inconvénients de cette technique.

Réalisation

Pour la radiographie, votre animal est emmené dans une salle spéciale conforme aux normes de radioprotection. Les clichés radiographiques pourront être réalisés avec ou sans tranquillisation selon son état d’excitation et de coopération. Il est maintenu sur la table dans une position permettant de réaliser le cliché radiographique. En raison de la réglementation imposée et dans le but de limiter votre exposition aux rayons X, vous n’assisterez pas, sauf exception, à la réalisation des radiographies.

Qu’apporte la radiographie en cancérologie ?

Un des intérêts de la radiographie les plus répandus en cancérologie est la recherche de métastases au niveau pulmonaire. Cette démarche s’inscrit dans le cadre de la réalisation d’un bilan d’extension. Dans ce cadre, trois clichés radiographiques (deux clichés radiographiques réalisés de profils et un de face) sont à accomplir dans l’idéal pour optimiser les chances de détecter des métastases. Des métastases pulmonaires se traduiront par des nodules (ils apparaitront comme des taches grises sur les radiographies). Cependant, toutes les « taches grises » observées ne sont pas obligatoirement des métastases.

Les nodules, et donc les potentielles métastases, ne sont pas toujours visibles. En effet, le nodule doit être d’une taille supérieur à 3-5 mm de diamètre pour être visible radiographiquement.

Ces clichés permettent aussi d’obtenir une image des nœuds lymphatiques intra-thoraciques, ce qui permettra de rechercher une augmentation de taille de ces structures et ainsi de participer au bilan d’extension régionale.

Les radiographies peuvent également nous aider à détecter des tumeurs lors des premières étapes du diagnostic, notamment dans le cas de tumeurs osseuses, en particulier des tumeurs affectant les membres, dont les clichés radiographiques réalisés peuvent permettre d’aboutir à une très forte suspicion de processus tumoral.

 

L’échographie

 

Principe

Pour simplifier, l’échographie consiste à générer des ultrasons qui, après contact avec les tissus, seront réfléchis et renvoyés à la sonde qui les analysera (c’est « l’écho » : la réflexion des ultrasons dépend de ce que l’on appelle l’impédance acoustique qui découle de la vitesse de propagation de l’onde et de la densité des tissus traversés). L’échographie nous donne une visualisation des organes grâce à des nuances de gris. Elle permet de nombreuses applications et possibilités qui sont néanmoins tributaires de l’expérience du vétérinaire à procéder et à interpréter correctement les images échographiques. Par ailleurs, tous les appareils d’échographie en clinique ne réalisent pas des images de qualité identique.

Réalisation

L’échographie peut être réalisée par votre vétérinaire, ou par un vétérinaire spécialisé en imagerie, notamment quand il s’agit d’échographies cardiaques. Pour toute échographie, votre animal est tondu sur la zone à échographier. Sans cette tonte, l’échographie ne peut pas être réalisée dans des conditions optimales. L’échographie peut être réalisée avec ou sans tranquillisation selon la coopération de votre animal. Pour une échographie abdominale, votre animal est tondu sur toute la région abdominale, il est ensuite couché sur le dos dans un coussin. Selon les cliniques vous pouvez ou non assister à cet examen.

Utilisation courante en cancérologie

L’échographie peut permettre une visualisation en directe d’anomalies structurelles provoquées par la tumeur (masses, épaississements d’organes, déformations de structures, etc.), bien que les images à elles seules ne permettent pas d’affirmer que ce soit un processus tumoral, à quelques exceptions près. Elle détient un rôle majeur dans la recherche de tumeurs suite à une suspicion diagnostique, particulièrement au niveau de la cavité abdominale. On pourra ainsi évaluer la tumeur au niveau local, observer son étendue, son rapport aux structures adjacentes, etc. Ainsi, l’échographie permet d’explorer la tumeur au niveau local lorsqu’il s’agit de tumeurs profondes mais aussi éventuellement des tumeurs superficielles. La recherche de métastases par l’échographie est particulièrement utile au niveau abdominal : on pourra rechercher des nodules, des masses, etc. Elle participe ainsi à la recherche de métastases à distance de la tumeur. Les nœuds lymphatiques abdominaux peuvent également être observés et suspectés d’être infiltrés par des cellules tumorales. L’échographie est aussi indispensable pour cytoponctionner (voir la cytologie) des structures difficiles d’accès (masse abdominale suspecte, nœuds lymphatiques abdominaux, organes abdominaux, etc.) et ainsi soumettre ces structures à une analyse cytologique. Elle rend également possible la réalisation de biopsies échoguidée pour soumettre des échantillons de structures profondes à une analyse histologique.

 

Le scanner

 

Principe

Cet appareil fonctionne comme une radiographie mais il effectue un nombre beaucoup plus important d’images pour construire une représentation en trois dimensions. Ceci permet une désuperposition des structures à la différence de la radiographie. On peut choisir de réaliser un scanner d’une partie du corps ou du corps entier de l’animal. En comparaison de l’IRM, la visualisation des tissus mous est moins précise (particulièrement pour l’encéphale et la moelle épinière), mais le scanner est plus rapide à réaliser et la visualisation des tissus osseux est meilleure. Seules certaines structures vétérinaires en sont équipées.

Réalisation

Cet examen nécessite une anesthésie générale, car votre animal ne doit pas bouger durant sa réalisation. Lors de cet examen on peut recourir à l’injection de produit de contraste mettant en relief certaines structures. Lee scanner peut éventuellement être couplé à une angiographie. C’est un équipement que l’on ne retrouve pas dans toutes les cliniques, dans la mesure où l’investissement lourd que représente un scanner fait de lui un équipement difficilement accessible pour des structures classiques.

Utilisation courantes en cancérologie

On peut citer de nombreux intérêts à réaliser un scanner, mais tous ne seront pas évoqués. En en voici quelques-uns. Par exemple, par sa capacité à désuperposer les images, il est particulièrement indiqué pour visualiser des régions où de nombreuses structures osseuses se superposent comme au niveau du nez et de la mâchoire de votre animal et pour lesquelles l’interprétation radiographique des lésions éventuelles est délicate.

Il permet également la détection de lésions qui peuvent échapper à la radiographie comme des petites métastases pulmonaires (il permet en effet de détecter des petites métastases pulmonaires de seulement 1mm de diamètre), des augmentations de taille des nœuds lymphatiques intra-thoraciques, la présence d’autres masses, des métastases abdominales, etc.

Cet examen sera efficace pour évaluer les tumeurs osseuses (bonne visualisation entre autres de réactions osseuses : la destruction et la prolifération de l’os = ostéolyse et ostéoprolifération).

De plus, le scanner rend possible la recherche de métastases abdominales, l’évaluation des masses abdominales et la détermination des rapports anatomiques qu’entretiennent ces tumeurs avec les organes situés à leur proximité (de manière encore plus précise que l’échographie).

Les tumeurs possédant une agressivité locale importante bénéficieront grandement de cet examen car il optimisera l’ampleur du retrait chirurgical nécessaire. (voir les marges de retrait chirurgical)

Il est indispensable pour la planification de la radiothérapie conformationnelle.

Ainsi le scanner est un outil performant pour l’exploration de la tumeur au niveau local, la recherche de métastases à distance et la planification d’actes thérapeutiques. Pour le bilan d’extension du cancer de votre animal, un scanner du corps entier de votre animal sera proposé.

L’IRM (Imagerie par Résonnance Magnétique)

 

Principe

L’IRM est une technique basée sur la résonnance magnétique nucléaire et dont le principe est complexe (propriétés des atomes placés dans un champ magnétique). Elle permet une bonne visualisation des tissus mous. Très peu de structures vétérinaires sont équipées d’une IRM.

Réalisation

Elle nécessite une anesthésie générale car, en effet, votre animal ne doit pas bouger durant sa réalisation. L’IRM peut être couplée à l’injection de produit de contraste pour apporter plus d’informations. Elle permet une très bonne visualisation des tissus mous à contrario des tissus osseux, pour lesquels on préfèrera le scanner.

Utilisation courante en cancérologie

L’IRM sera particulièrement intéressante dans la détection des tumeurs de l’encéphale, de la moelle épinière ou des nerfs périphériques. Elle permet également une bonne visualisation des structures musculaires et ostéo articulaires et rend possible la détection de tumeur infiltrant les articulations par exemple. Elle peut permettre la détection précoce de la récidive d’une tumeur.

L’IRM du thorax étant impossible en raison du flou cinétique induit par les mouvements respiratoires, le scanner corps entier sera souvent préféré pour le bilan d’extension du cancer de votre animal.

 

L’endoscopie

 

Principe

L’endoscopie correspond à l’introduction d’une caméra dans un des orifices naturels de l’organisme. Ainsi la caméra permettra l’observation directe des couches internes des organes. En revanche, les couches externes des organes ne seront ni visualisées et ni accessibles à la réalisation de biopsiessous endoscopie. Toutes les structures vétérinaires ne sont pas équipées d’endoscope.

Réalisation

C’est un acte qui nécessite une anesthésie générale. L’animal doit être à jeun pour l’anesthésie mais une période de jeûne supplémentaire est requise pour les endoscopies digestives. Par exemple, pour une endoscopie de l’estomac et du début de l’intestin, un jeûne de 8 à 12 h est nécessaire ; pour une endoscopie d’anses digestives situées plus en aval, un jeûne de 18 à 24 h sera requis. Une pince à biopsies (ressemblant le plus souvent à une pince crocodile) permettra d’effectuer des prélèvements.

Il est possible de réaliser des endoscopies des cavités nasales, des voies respiratoires inférieures, de la vessie et du système digestif. On nommera respectivement ces actes : rhinoscopie, bronchoscopie, cystoscopie et endoscopie digestive. En revanche, il n’est pas possible de réaliser des endoscopies des anses digestives qui sont situées trop loin d’un orifice naturel.

Utilisation en cancérologie

Les endoscopies vont nous permettre de rechercher et, le cas échéant, de visualiser des anomalies au niveau de la paroi interne des organes. Leur utilisation dépasse bien entendu le cadre unique de la cancérologie. Lorsque qu’une anomalie est suspectée ou visualisée, il sera possible de réaliser plusieurs biopsies de la zone d’intérêt et de les soumettre à une analyse histologique pour les caractériser.

 

Autres examens

 

Très peu utilisé en France en médecine vétérinaire, le PET-Scan est un examen d’imagerie médicale qui étudie le fonctionnement métabolique. Il s’appuie sur la détection de molécules radioactives préférentiellement utilisées par les cellules tumorales (comme des molécules de glucose ou des dérivés de la thymidine). Il possède ainsi une des meilleures capacités à détecter des processus cancéreux et leur extension. Il peut être couplé au scanner ou à l’IRM.

 

Le Myélogramme

 

Principe

Le myélogramme consiste à prélever la moelle osseuse d’un os long (humérus par exemple) pour la soumettre à une analyse cytologique.

Réalisation

Le myélogramme est réalisé sous anesthésie générale. On va récupérer un échantillon de moelle osseuse soit au niveau du fémur (fosse trochantérique), soit au niveau de l’humérus (tête humérale) soit au niveau du bassin (crête de l’ilium) ou encore au niveau des côtes (jonction costo-chondrale) ou du sternum. Le site sera choisi selon l’espèce et le format de votre animal. Une fois votre animal endormi, la zone où l’on va réaliser la ponction va être tondue puis nettoyée et désinfectée. Une petite incision cutanée sera réalisée puis une grosse aiguille (un trocart) sera introduite dans le fût osseux pour prélever un peu de moelle par aspiration avec une seringue. Le prélèvement sera envoyé pour analyse à un laboratoire d’analyses cytologiques. La plaie d’incision cutanée est ensuite suturée.

Utilisation dans le cadre de la cancérologie

Le myélogramme est réalisé dans le cadre de bilan d’extension pour investiguer la présence ou l’absence d’une infiltration de la moelle osseuse par des cellules tumorales (comme dans le cas de lymphome en stade V). Il est aussi indiqué lorsque l’on recherche un myélome multiple ou une leucémie. Il permet également l’exploration d’anomalies hématologiques (cellules inhabituelles dans le sang, modifications inexpliquées du nombre de cellules sanguines).